Chronique
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Delcourt s'est fait une spécialité avec les séries concept et David Chauvel maintient une certaine qualité dans ses séries comme "Le Casse", "7" et aujourd'hui "La Grande Evasion prévue en 8 tomes dont il supervise d'un oeil expert l'écriture des scènarios et du dessin confiés à divers auteurs.
S'il est un récit très en vue pour ce concept, l'histoire du labyrinthe du Minotaure en est le parfait exemple et montre à travers le scènario de Mathieu Gabella toute son ingéniosité à developper le thème. Même si pour cela il utilise d'autres artifices que sont le fantastique et sur certaines scènes de l'horreur, tout en restant maîtrisé !
Il y a une tension psychologique et des rebondissements qui font de ce huis-clos architectural un récit purement façonné pour ce qui se fait au cinéma.
Plutôt classique dans l'ensemble, le travail crée par Stefano Palumbo sur cet album se lit et s'apprivoise facilement... On pourrait presque parler de dessin passe-partout, mais Palumbo s'ingénue à bien travailler ses cases et propose même de nombreux plans qui empruntent des angles de vues cinématographiques, ce qui donne beaucoup de vie à la lecture. Comme si le lecteur était dans le récit aux côtés des personnages.
Récit d'une grande force et très bien écrit, on a aucune difficulté à se plonger dans cette histoire oppressante qui confirme dès le second opus de la qualité de cette nouvelle série thèmatique. On a déjà hâte de pouvoir lire une autre "Evasion" !.
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