Résumé
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Un tueur à gages napolitain, résidant à Milan, fait son boulot (et parfois même des heures supplémentaires) sans aucun état d’âme. Impitoyable. Enveloppé dans la fumée d’une gauloise, il finira par rencontrer l’autre. L’autre est un boxeur raté, né en Sardaigne, d’origine milanaise. Coureur de jupons, visage abimé et la gâchette facile, toujours au service du mal.
Quelqu’un a tué Pupa le ventriloque, le protégé du parrain local. Ce quelqu’un doit payer. On raconte que c’est le tueur aux gauloises...
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Chronique
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Récit assez vertigineux qui brosse le portrait de deux personnages évoluant dans la Mafia italienne des années 50, ce « Gauloises » n’est pas à charge contre une organisation, mais préfère s’attarder sur le destin de deux personnalités que tout oppose et qui pourtant évoluent dans la même sphère ! C’est ce que le scénariste Igort va mettre en place dans son histoire qui est assez lente, me faisant parfois penser au travail d’écriture de Loustal / Paringaux, avec cette façon toute particulière d’évoquer le moment présent, de découper le récit en chapitres pour mieux s’identifier aux personnages et ainsi les développer.
On se prend au jeu et on apprécie de temps en temps d’avoir ce genre d’exercice de lecture pour mieux comprendre le mécanisme d’écriture d’un scénariste.
Mais si le scénariste a opté pour cette forme de narration, il faut dire que le travail graphique de Serio, tout en pastel, figuratif, l’est tout aussi car ses images sont fixées, immobiles, attendant le regard du lecteur pour les éprouver… C’est tout simplement beau à regarder. |