Chronique
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Continuant son œuvre de fiction (ou pas ?) autour de l’univers de la banlieue et de ceux qui y vivent, Gilles Rochier s’accorde à décrire le quotidien d’un groupe d’individus, qui de désœuvrement à insignifiance, continuent de vivre une existence peu enviable, espérant comme tout miséreux, gagner un jour au loto pour sortir de ce quotidien sans avenir.
Sans en faire des caisses ou bien nous brosser le portrait de champions, l’auteur s’emploie à décrire un quotidien, à montrer l’ordinaire comme une fatalité, mais toujours avec bienveillance. Si bien qu’on arrive à s’identifier à certains personnages, à partager des moments qui sont ici découpés en petites séquences sans espoirs.
Pour cela, l’auteur emploi toujours son style graphique maladroit, qui sied parfaitement à cet environnement où seul le bleu prédomine comme pour mieux accentuer cette ambiance grisâtre négative.
Avec certainement une partie autobiographique dans ce récit et un côté juste, qui touche aux tripes, « Faut faire le million » met le doigt sur un sujet et des personnages qui semblent tout droit sortis de la réalité. A découvrir. |