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Résumé :

1980 : l'agent secret matricule 421 arrive dans le journal Spirou sous les talents conjoints de Maltaite et Desberg. Série d'aventures pleine d'humour, lorgnant vers James Bond et Indiana Jones, 421 va ensuite suivre la « mue » de la BD tous publics tournée vers plus de réalisme. Un parti-pris qui l'éloignera de Spirou, qui se recentre sur l'humour, mais qui permettra à 421 de poursuivre ses aventures dans 4 albums aux angles surprenants comme Falco (1988) - plongée dans un groupe de nationalistes américains - ou le diptyque Les Années de brouillard (1989) et Morgan Angel (1990), explorant le passé du héros, exercice alors peu répandu dans la BD classique, et enfin Le Seuil de Karlov. Quatre albums publiés dans le dernier volume de cette intégrale 421, complétés par un prologue historique proposant des dizaines d'images d'archives, ainsi que les planches de diverses propositions de suites pour prolonger la série !...

Chronique :

Voilà enfin l sortie de la troisième intégrale de la série d’espionnage 421 qui regroupe les titres "Falco" sortit en 1989, suit "Les années de brouillard" sortit quant à lui en 1990, "Morgane Angel" en 1991 et pour finir «"Le seuil de Karlov" qui aura eu sa publication en album en « 1992 ».

Enfin regroupé, on peut se plonger avec délice dans le travail d’écriture de Stephen Desberg qui pose ici de solide base vis-à-vis de son personnage principal qui prend plus de consistance ! Il faut dire que les auteurs ont fait évoluer le personnage et son univers en lui dotant d’un passé et en rendant ses aventures plus réalistes, s’éloignant considérablement des débuts.

Bien sûr, grâce au dossier d’introduction signé par Didier Pasamonik, les différentes aventures sont remisées dans leurs contextes, faisant le lien avec les remaniements au sein de l’éditeur Dupuis et de la revue Spirou. Il y a un tel lien que l’on comprend que la revue Spirou veut passer à autre chose, à d’autres personnages et que le personnage de la série 421 n’entre plus dans cette nouvelle politique éditoriale. En atteste les bonus avec une dizaine de planches restées en l’état !

Graphiquement, Eric Maltaite s’est affirmé en tant que dessinateur, car son style devient plus précis et sort du dictat « Marcinelle » pour un trait plus personnel et plus percutant aussi. On pourrait presque comparer l’évolution de cette série graphiquement à celle de Valérian et Laureline.
Série incontournable avec des scénarios maîtrisés, je vous invite à découvrir au plus vite cette très belle intégrale.