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Résumé :

Greenway, Angleterre, 14 octobre 1704. Les habitants scrutent la mer, un navire a été aperçu, luttant contre la tempête. Jim atteint l’âge d’être initié contre son gré aux activités nocturnes des adultes de son village : pour améliorer leur quotidien misérable, ils allument des feux qui amènent les navires à se fracasser sur la falaise accidentée. Le Meredith les a vus, et il approche. Pour Greenway, c’est le navire de trop ! À son bord, un mystérieux passager, attendu par un Lord et porteur d’un fabuleux trésor. Le chevalier de Saint-Martin et son équipage sont portés disparus, des soldats partent à leur recherche, mais les villageois sont malins : ils ont tout caché, ou presque. Le pacte qui les lie les oblige à sacrifier l’un d’entre eux pour préserver leur secret. Des pirates de Weymouth, et leur chef « Le Capitaine », découvrent leur secret et arrivent au village pour faire main basse sur le trésor. Tout aussi impitoyables, au prix de quelques meurtres, ils mettent la main sur la cachette du butin et sur l’épave du Meredith au fond des eaux. Mais, à leur tour, ils sont victimes de la folie meurtrière du chef des naufrageurs… Jim assiste à tous ces meurtres en cascade, écœuré. Il se réfugie dans les bois, avec pour compagnie son chien, le singe rescapé du naufrage et Jenny, la fille du chef du village, une jeune aveugle. Ni les pirates ni les naufrageurs ne mettront la main sur le trésor du chevalier. Il reviendra peut-être à celui qui ne le cherchait pas ...

Chronique :

J'aime toujours autant découvrir les albums scénarisés par Rodolphe car il arrive à nous surprendre par la thématique qu'il développe... En l'occurrence une activité crapuleuse qui consiste à attirer à l'aide de feux qui imite des phares des bateaux en danger lors de tempêtes pour qu'ils viennent s'écraser contre les récifs pour ensuite les piller...

On suit donc un récit assez complexe, avec son lot de tromperies, de retournements de situations et ce côté thrillers, pour un récit qui prend racine au 18ème siècle ! Ce qui donne à l'ensemble, qu'il soit narratif ou visuel, plus d'impact ! D'autant plus que le travail réalisé sur les personnages et les développement psychologique est réaliste et touche à la justesse des sentiments.

Graphiquement, le dessinateur Laurent Gnoni réalise de très belles planches où la couleur joue un grand rôle pour restituer les ambiances marines nocturnes ou tout simplement de l'époque avec des décors soigné !

"Naufrageurs" n'est pas le meilleur album de Rodolphe, mais sort véritablement du lot par le choix du thème de l'histoire... A découvrir.