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Résumé :

Auteur admiré dans le monde entier, notamment grâce à sa représentation du corps féminin qui fait désormais partie de l'imaginaire collectif, Milo Manara dévoile son art, sa vie, son enfance et sa jeunesse dans une autobiographie foisonnante. Il s’y confie sur ses débuts d’apprenti aux côtés de l’immense sculpteur espagnol Berrocal, sa rencontre fondamentale avec la bande dessinée – via Barbarella et Jodelle –, l'apprentissage du métier de dessinateur dans les formats de poche sexy, 1968, son amitié avec Hugo Pratt, le "Maestro", son immense succès amorcé en France avec Le Déclic… Une histoire dans laquelle la bande dessinée rencontre aussi le cinéma, en particulier celui de Federico Fellini, avec qui Milo Manara a partagé des projets et des rêves ...

Chronique :

Si on ne connaît pas assez bien l’homme ou le personnage qu’il est en France, on peut cependant dire que l’on connaît son œuvre, lui qui est passé par tout les genres et qui est devenu ensuite l’un des maîtres de la bande-dessinée érotique. Que ce soit d’abord chez les Humanoïdes Associés, puis chez Glénat qui va entreprendre la grande réédition de son œuvre.

Avec « Grandeur Nature Portrait », l’éditeur offre une tribune à l’auteur qui en 72 chapitres va remémorer sa carrière qui s’étale sur 50 ans. On découvre alors sa jeunesse, ce qui lui a donné envie de faire de la BD à l’époque, son parcours scolaire, ses études aux Beaux-Arts et les premières déconvenues. Mais il s’arme de patience et persiste dans la voie de l’Art, qui l’amènera de petits éditeurs italiens au mastodonte français de l’époque qu’est Larousse et lui permettra de forger un style et un caractère à travers les encyclopédies « L’Histoire de France ». Ce sont aussi toutes ses rencontres avec des personnalité du milieu des Arts, les incursions dans les revues Charlie Mensuel ou bien le mythique (A Suivre…) qui permettra à Milo Manara de se révéler aux français. Bien sûr, tout au long de ses chapitres il aborde sa rencontre déterminante avec Hugo Pratt et ses virées… Rien n’est oublié, même sa vie personnelle, ce qui permet de mieux cerner le personnage et son admiration pour la gente féminine.

En faites, on prend un réel plaisir à lire ce livre en chapitres, richement illustré de travaux encore inédits pour le néophyte, bien plus surprenant des travaux réalisés dans sa prime jeunesse ou encore des illustrations ou bien des affiches qui viennent remplir ce magnifique livre à la présentation soignée. Bien entendu, l'auteur a fouillé dans ses archives personnelles pour nous dévoiler des photographies d'époque, des extraits de planches et bien plus encore.

Richement illustré, parfaitement écrit, « Grandeur Nature Portrait », n’est peut-être pas l’autobiographie pointilleuse écrite par un universitaire, mais elle possède la faculté de nous transporter délicatement dans la vie de cet auteur, de le découvrir pour mieux comprendre son œuvre, tout en se délectant des nombreux documents d’illustrations. A posséder bien évidement.