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Résumé :

Créées dans l'urgence de la Libération, les maisons d'enfants ont accueilli dès 1944 les gamins sans famille, cachés dans la France profonde puis, dès juin 1945, les enfants déportés, survivants des camps de concentration. Des milliers d'enfants, d'Elie Wiesel à Georges Perec, s'y sont reconstruits. Nina tient l'une de ces maisons. Alors que les journaux et les images des camps révèlent l'étendue de l'horreur qui vient de secouer l'humanité, la jeune femme tente d'assurer du mieux qu'elle peut le quotidien de ces enfants qui doivent réapprendre à vivre.

Chronique :

Si en matière de film sur la 2nd Guerre Mondiale, tout à été évoqué et revue, "La Maison De Nina" ouvre une nouvelle brèche et décide de nous parler de ces maisons d'après guerre, où des centaines d'enfants y ont vécus pour tout oublier et se reconstruire. Le film de Richard Dembo évoque avec sagesse et une connaissance parfaite du sujet, un moment périlleux, chargé en émotion et surtout très réaliste. mais il faudra reconnaître dans l'excellence du casting, des acteurs totalement impliqués dans leurs personnages, les faisant vivre et aimer tous ces enfants. s'il n'y a pas beaucoup d'action à proprement parlé, les scènes d'émotions prennent le pas et nous réconforte dans l'idée que l'homme peut-être bon.

En place et lieue de bonus, l'éditeur nous offre un petit making of, qui hélas n'est pas à la hauteur du film et aurait dût se contenter d'un reportage, si toutefois il eu était possible de retrouver des documents d'époque sur ces établissements.

A la fin, on ne ressort pas indemne de ce long métrage, qui pointe du bout du doigt un fait historique longtemps occulté par les historiens. Ce film, pétris de bons sentiments ne pourra laisser indifférents ceux qui ont des enfants, vouant un amour à Nina, qu'on aurait aimer savoir plus nombreuses à la Libération de la France en 1944 !!... Film espoir s'il en est, "La Maison De Nina" est aussi le dernier témoignage terrestre du réalisateur Richard Dembo, décédé avant la fin du montage. Film coup de poing et dernier hommage à une femme, à une révolte et l'envie de vivre de dizaines d'enfants, "La Maison De Nina" est un magnifique plaidoyer pour la tolérence et la paix universelle. Et en ces temps troubles, ça fait du bien.

Bonus :

Bande-annonce
Making of