C’est peut-être grâce à la ténacité de ces producteurs célèbres que ce film a vu le jour. Film attendu par une minorité mais qui il faut bien le reconnaître à séduit une majorité. Selma, retrace donc le combat de Martin Luther King dans les années 50 / 60 pour le droit de la population noire aux Etats-Unis. Combat qui restera tristement célèbre par son assassinat en 1968 et son passage remarqué dans cette ville qui porte le nom du film !
Bien sûr, on aurait pu tomber dans le pathos, voir la facilité, si la réalisatrice n’avait pas pris un autre point de vue par rapport à tous les biopics qui existent déjà sur ce personnage, pour en donner une vision plus juste et humaine notamment lors de la marche depuis la ville de Selma jusqu’à celle de Montgomery et qui donnera enfin le droit de vote aux noirs en 1965 sous l’égide du président Johnson.
En mettant en parallèle le combat du Pasteur et celui des opposants, le film se construit sous la tension, voir sur le doute dans les deux camps, donnant ainsi au film plus de profondeur et cette sensation de réalisme, accrue par les scènes de batailles (sur le pont ou bien la scène d’introduction !) et offrant aux spectateurs un film déroutant par son ton dramatique. Nul besoin de lire désormais plusieurs livres sur Martin Luther King pour en savoir plus, car Selma condense tout cela dans un film.
L'image:
Le travail sur la photo est vraiment réussi, offrant une définition picturale poussée à l'extrême avec quelques défauts sur les passages nocturnes qui sont désormais monnaie courante dans les blu-ray ces derniers temps. Il reste néanmoins de bons passages nocturnes avec une définition parfaite et des contrastes soignés. Les plans larges sont quant à eux bluffant avec quelques scénes d'anthologie qui nous ramènent directement à cette époque, si bien qu'on pourrait parfaitement imaginer y être.
Le son:
Même si Selma n'est pas typiquement le genre de film à faire hurler le système audio de votre installation, le travail réalisé que propose la piste DTS HD Master 5.1 pour la VF et la VO propose des conditions optimales pour savourer les dialogues comme les bruitages sans que cela ne devienne trop brouillon lors des joutes verbales.