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Résumé :

Nous aimons tous les Schtroumpfs. Leur univers fait partie intégrante de notre enfance. Pas question, pour l'auteur, d'en casser la magie ou d'en rompre le charme ; mais bien au contraire de prolonger le plaisir autrement...Les Schtroumpfs peuvent être étudiés sous une infinité d'angles : culturel, esthétique, marketing, économique, juridique, historique, sociologique, psychologique, psychanalytique. Pédagogique également : ils s'adressent en priorité à un public d'enfants. Une telle approche explique certains traits saillants du monde des Schtroumpfs, comme l'absence de sexualité. Le village des Schtroumpfs peut apparaître comme la métaphore d'une classe d'école.

Chronique :

Si ce livre est aussi petit qu'un Schtroumpfs, Antoine Buèno est allé très loin dans son analyse critique et risque bien de diviser la communauté bédéphile en deux.
D'un côté ceux qui crierons au scandale devant cette étude jugée plutôt extrèmiste et très peu fondée, si ce n'est en allégories fascistes !... Et de l'autre, ceux qui pourrons voir dans ce livre, une certaine vérité phantasmée... Celle de son auteur uniquement, en essayant de prendre du recul !.
Dans tous les cas, ces pages sont plutôt intéressantes à lire et permettent quelques comparaisons amusantes, sachant qu'il y aura toujours quelqu'un pour analyser de façon théorique l'oeuvre d'auteurs cultes !.

Pour ma part, je n'est pas voulu donner de crédit aux propos d'Antoine Buéno comme une vérité ou une autre... Mais plutôt comme une façon de donner une "autre vision" à ce microcosme très peu étudié et de voir comment l'auteur allait se tirer de cette analyse en restant toujours cohérent !. L'exercice stylistique est plutôt réussit et finit même par moment de faire des rapprochements dangereux, mais surtout fascinant ! [ je vous laisse le découvrir ! ]...
Peyo en avait-il conscience ?... Jouait-il avec les codes de son oeuvre ?... Autant de questions en fin de livre sans réponses. Mais c'est surtout l'impression qu'il existera toujours une personne pour montrer une oeuvre, la disséquer, l'analyser et la réduire au plus simple appareil politique... Maintenant, qui est la bête noire ?... Antoine Buéno ou Peyo ?... A découvrir sans plus attendre.