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Résumé :

Oyez la triste histoire du Prince Attila ! Or donc, en ce jour de l’an – 451, le preux et terrible Attila s’en va conquérir la Beauce, dernier territoire qui lui manque pour compléter sa collec’. Hélas, une fois sa conquête achevée, Attila doit se rendre à l’évidence: il s’emmerde. Ce n’est pas le genre à faire des phrases, Attila. Mais là, force est de reconnaître qu’il «souffre de la vie» - en un mot comme en cent, voilà notre Attila atteint de dépression. Le coup de mou. Mettez-vous à sa place: que lui reste-t-il à faire d’exaltant maintenant que le monde entier est sous sa coupe ? Alors, ni une ni deux, il congédie sa troupe avide de nouvelles conquêtes.

Chronique :

Si Attila était un de ces personnages qui ont façonné l'histoire du monde à la sueur de leur hâche, Manu Larcenet [ uniquement scènariste pour l'occasion ] nous offre une autre adaptation beaucoup moins réaliste et toujours aussi surprenante. S'attachant davantage au côté psychologique du Hun, Larcenet brosse le portrait d'un personnage au bord de l'agonie, souffrant de sa propre démesure à être le Roi du Monde. Nous, on suit ce personnage et on le découvre sous plusieurs visages, avec toujours ces dialogues qui font mouches.

Pour le dessin de Daniel Casanave il n'y a rien a rajouté, sinon qu'il ressemble beaucoup à celui de Manu Larcenet jusqu'au hâchurages. C'est propre, comme celui de son mentor et scènariste pour l'occasion.

Toujours dans le même créneau, Mr Larcenet réussit toujours a donner à ses bandes-dessinées ce petit côté indéfinissable, dont lui seul à le secret. Capable de composer des histoires à la fois pathétiques, rigolottes et dramatiques, cette rocambolesque aventure d'Attila s'inscrit dans la même veine que ses précèdents opus et continu d'offrir du bonheur au lecteur. Et par paquet de grappes entière d'herbes, à l'instar de son personnage.