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Résumé :

Cette nouvelle aventure de Nero, ex-flic, ex-détective privé, se déroule après l’enquête sur le serial killer connu sous le nom du fossoyeur, relatée dans le premier cycle de la série. Nero a intégré le service spécial du FBI coordonné et fondé par le professeur Miller. Pour tous ses anciens amis et connaissances, il a mystérieusement disparu. En réalité, il vit à Venise, toujours sous le strict contrôle du bureau. Pour l’agence, désormais, Nero est l’agent Zero. Lorsque s’ouvre ce nouveau cycle, Nero est mobilisé sur des crimes en série pour lesquels il paraît être l’enquêteur le plus qualifié ; le mode opératoire de ces crimes, en effet, est strictement semblable à celui que mettait en oeuvre, une dizaine d’années auparavant, un meurtrier que Nero a finalement réussi à arrêter lorsqu’il était policier. Ce qui n’est pas sans poser problème : ce meurtrier étant en effet toujours en prison pour purger sa peine, il est manifeste que l’on a affaire ici à un suiveur, un « disciple ». Nero va devoir se replonger dans son propre passé, douloureusement, et mobiliser la mémoire des investigations menées il y a dix ans, pour tenter de résoudre, dans l’urgence, cette nouvelle énigme. L’enquête débute, minutieuse, complexe, haletante.

Chronique :

Voilà un bon prologue pour nous plonger corps et âmes avec notre enquêteur au passé douloureux et parfaitement décrit par un Alex Crippa qui à sût jouer avec nos nerfs. Pas seulement pour la tension palpable dans ce thriller, mais aussi par l'exploration de la personnalité de notre personnage qui dans ce tome est bien plus complexe et trouble que par le passé. Du coup, au fil des pages, on cherche à savoir qui est donc ce fameux "Disciple", tout en ayant biensûr une multitude de renseignements et de possible suspects, sans jamais découvrir qui que ce soit !! Avec un style fluide et beaucoup de rebondissements, Alex Crippa à sût donner à cette série beaucoup de dynamisme et évitant les éternels clichés d'enquêteurs moribonds.

Rien à redire pour la partie graphique de "Nero", qui avec sa plume [ ou le crayon tout simplement ], le talentueux Andrea Mutti nous offre des atmosphères bien noires à ce thriller. On apprécie beaucoup son style réaliste mais pas poussé à l'extrème, ce qui donne une marge plus aisée pour dessiner des personnages aux têtes de truands et des décors sublimes. Et on n'oubliera pas les couleurs opaques qui apportent avec leur touche sombre, l'ambiance générale de cette BD.

Nouvelle série de Casterman a terminer en beautée, "Nero" se sera positionner en série particulièrement dense, dotée d'une scènario efficace et d'un personnage bien bâti. A découvrir en intégralité.