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Résumé :

Dans ce monde dont on ne sait trop s’il est l’émanation d’une histoire parallèle ou simplement le récit de notre futur, le dérèglement climatique s’est brutalement généralisé. La catastrophe porte un nom : le Coup de Sang. Sur la planète dévastée, martyrisée, l’eau potable est soudain devenue un trésor, et la survie individuelle l’obsession de chacun. Désormais, les transports sont rares et dangereux, les communications aléatoires. Seuls quelques Eldorados très isolés, refuges protégés par leur situation géographique particulière, ont réussi à préserver un semblant d’ordre social. On ne peut les rejoindre que par la mer, immense; l’unique milieu naturel, peut-être, qui conserve quelque chance de perdurer en ces temps d’incertitude absolue ...

Chronique :

Enki Bilal est si rare de nos jours en BD, que chaque sortit d'albums est un petit évènement à ne pas rater. Et une fois de plus, il nous offre tout son talent à travers ce one-shot. On retrouve donc dans cet album des personnages à fortes personnalités, auquels on pourra s'identifier, mais aussi un futur improbable, comme les aimes Enki Bilal. Si cette vision est plutôt cauchemardesque et très blanche [ il y a de la glace partout, dû au réchauffement climatique !! ], il n'en oubli pas le côté futuriste / SF avec des combinaisons qui transforment les humains en animaux et vice-versa. Une belle trouvaille qui offre quelques scènes hallucinantes et permet de maintenir le lecteur en éveille tout en aiguissant sa curiosité pour ce scènario hâletant, où les rebondissements sont légion, bien que l'histoire soit complexe au début et relativement plus accessible dès la trame en place.

Enki Bilal est Enki Bilal et nul autre ne pourra reproduire à l'identique son travail. Si bien que facilement reconnaissable, on prendra tout son temps pour découvrir chaque vignettes, où l'auteur s'est laissé aller à son art. Qui avec "Animal'Z" prend une tourne plus "art" et moins BD. je veux dire que chaque terminaison de trait en petites touches de crayons de couleurs, parfois pas terminée, font de chaque pages des odes au graphisme, au design, à la pop art et ensuite à la BD. Comme des petits tableaux mis côtes à côtes, Enki Bilal nous prouve une fois de plus qu'il n'a pas finit d'évoluer dans son art.

"Animal'Z" reste donc un très bon album de Enki Bilal et nous prouve par la même occassion qu'il reste l'un des meilleurs conteur d'histoires en BD. Son style graphique bleuté inimitable, fait le reste pour le bonheur de tous. Et avec un total d'une centaine de pages, ce one-shot plaira inévitablement aux fans de l'auteur.