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Résumé :

“Il était une fois, non loin des côtes bretonnes, un petit bébé, qu’un druide avait mystérieusement déposé devant la porte d’un presbytère. Avant de repartir, une consigne fut donnée à la mère supérieure. L’enfant ne devait jamais connaître l’obscurité, car l’ennemi habite les ombres de la nuit, prêt à la posséder (…)”. Ainsi débute La forêt, grand récit légendaire aux couleurs d’une rêverie celtique, signé Vincent Perez. C’est l’histoire de ce bébé – une fille, Titiana – qu’il va nous être donné de suivre, au fil des pages flamboyantes dessinées par Tiburce Oger, auteur de BD accompli. La série possède le souffle puissant des grands contes européens tels que les ont écrits Grimm ou Charles Perrault. Les thèmes tels que la quête initiatique, le mariage, l’inceste, la nécessité de l’imaginaire, cher à ce genre littéraire apportent l’entrain et la dynamique propre à cette série grand public ...

Chronique :

Avec un premier tome réussit, on attendait la suite avec impatience... Et on peut dire qu'avec ce second opus, le pari est gagné et surpasse même nos espérances.. Ce qui faisait le charme du 1er tome se retrouve dans celui-ci, avec toujours cette poésie, ce mélange de fantasy et de médiéval, croqué par une gallerie de personnages attachants. Mais loin de cela, l'histoire bourrée de rebondissements entretient avec véhémence l'intrigue jusqu'à la moitié de l'album pour laisser échapper un récit dense et remplit d'aventure. Entre magie, sorcellerie et bravoure, ce second tome répond à un cahier des charges bien précis, pour ceux qui sont tombés sous le charme du premier volume.

Il y a certains auteurs de BD qui ont un style graphique semblable à d'autres. Mais en ce qui concerne Tiburce Oger, on peut dire que sa ligne, son coup de pinceau et sa palette graphique en général sont facilement reconnaissable entre toutes. C'est d'ailleurs ce coup de crayon vif et énergique qui amplifie sur chaque planche ce côté gothique / romantique que l'on retrouve à profusion dans les décors et les costumes. Et je ne vous parle même pas de cette mise en couleurs jettée au pinceau, criante de voluptée et qui renforce encore plus le travail de l'artiste.

Une fois de plus, le tandem magique Perez / Oger fonctionne à merveille et donne à cette série tout le panache des grands récits épiques. L'éditeur nous assure que chaque volume peut se lire indépendamment des autres, mais j'aimerais bien connaître la suite... A découvrir..