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Résumé :

Bette Lord, la trentaine, est artiste peintre et barmaid. Avec son ami et sa soeur, elle revient dans la banlieue de son enfance, à l'est de Paris, assister à l'incinération de son oncle. Dans la maison familiale, elle retrouve son journal intime et se plonge dans ses souvenirs : son alcoolisme d'adolescente, son histoire d'amour avec un artiste américain, jusqu'à la révélation d'un drame ...

Chronique :

Je ne sais pas si le scènario est le centre d'intérêt de ce livre, tant la complexité des rapports entre les personnages sont sombres, mais le récit nous attire littéralement vers une spirale sans fin, emboîtant des impressions de claustrophobies. Car l'histoire se veut plus réaliste que "RN 113" par exemple et impose un style ironique sans jamais être démostratif. c'est ce genre d'histoire complètement décalée qui donne à ce récit cette substancielle moelle savoureuse qui nous quitte seulement à la dernière case.

Si Lehmann est considérer à juste titre comme le dieu du papier à gratter dans son oeuvre, ce roman graphique s'apparente à une oeuvre totalement underground avec tous les schémas habituels: noir et blanc maîtrisé, mise en page désorganisée et enfin un sujet très peu porteur à mettre en image. Et commele prouve cet albm, ce n'est pas le dessin qui va nous propulser dans l'histoire.

Richese et univers totalement noire, le récit imaginé par Matthias Lehmann surprendra autant qu'il laissera de doute sur la légitimité du scènario, certes un brin complexe, mais toujours fascinnant. C'est cette frontière qui donne à "Les Larmes d'Ezechiel" toute sa saveur et sa consistance. A découvrir.