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X |
Casterman
présente :
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Brouillard
Au Pont de Bihac |
One
Shot |
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Par
Oppel et Germain I 104 pages
I 17 Euros I
Extraits |
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| Résumé
:
La
guerre fait rage à Bihac, comme dans tant dautres
villes de lex-Yougoslavie. Les factions sont en
embuscade, les snipers se défoulent, les civils
trinquent. Il ny en a plus que pour la combine,
la débrouille, la survie au jour le jour. Un
cul de basse-fosse, sinistre, où sont venus mourir
tous les espoirs, avec les troupes impuissantes de lONU
en guise de fossoyeur. Vaste foutoir.
Cest dans ce paysage dévasté quattendent
Radko et Alija, embusqués dans les caves dune
ancienne banque. Quand le monde était encore
normal, lun et lautre travaillaient dans
cette banque. Le jour où le bâtiment a
été bombardé, puis évacué,
eux seuls en ont réchappé. Eux seuls et
un camion blindé, demeuré miraculeusement
intact en sous-sol. Un camion blindé bourré
de titres au porteur, de lingots et de devises diverses.
Depuis, bien sûr, tout le monde a oublié
le camion. Pas eux. Alors, comme des rats enterrés,
Radko et Alija attendent. Ils attendent le brouillard,
qui nemanque jamais darriver en cette saison.
Le brouillard qui leur permettra enfin de sortir tranquillement
de leur cave au volant de leur véhicule blindé,
maquillé en ambulance des Nations Unies ...
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| Chronique
:
Adapatation d'un roman de Oppel, ce one-shot va bien
plus loin et apporte pour ceux qui ont lu le livre,
une dimension graphique qui laisse d'abord l'histoire
être le centre de la BD. Et accessoirement le
plus intéressant, comme si le dessin était
devenu quelque chose d'anecdotique et de second plan.
Ce qui renforce encore plus le scènario béton
et bourré de rebondissements pour mieux tenir
en haleine le lecteur.
Si l'histoire est un thriller bien noir, Gabriel Germain
dont c'est ici sa première BD nous livre un travail
d'une compléxité ahurissante, avec un
partit-pris sur l'encrage N&B et tous les contrastes
qui vont avec. Très influencé par la vague
underground US, son travail est un métaphore
allégorique de l'adaptaion de l'histoire vers
une démence faites d'applats élégants
et très oppressants ! Si bien que par moment,
tout semble confus et il devient difficile de distinguer
les personnages principaux.
Bien plus qu'une BD ou une adaptation, "Brouillard
Au Pont Du Bihac" est avant tout la confrontation
passive de protagonistes qui vivent dans une guerre,
déclenchée par eux et survivant dans ses
ulcères. Il devient par moment difficile de prendre
partit-prit dans l'histoire, laissant notre vision s'écoeurer
d'autant de réalisme et de nous même: les
humains et leurs guerres stupides. Bref, un album intelligent
comme on les aime..
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Note
dessins |
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Note
scénario |
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| | chronique
écrite par Philippe Duarte | |
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