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Résumé :

Flashback, 48 heures plus tôt. Jack Farell revient à Crystal, la ville de son enfance. Ses poches sont vides, ce qui est plutôt regrettable puisqu’il était parti quelques années plus tôt avec l’idée de faire fortune dans le Nord. Pour revenir voir sa mère la tête haute, il décide d’organiser le braquage de la banque de Crystal. Mais sa famille de tarés, le shérif véreux et les mafieux du coin vont transformer ce petit casse sans envergure en massacre ...

Chronique :

BD noire directement issue de l'univers road-movie / braquage qui tourne mal, "Les Désarmés" est aussi une BD d'action où se succèdent scènes de gunfights sanglantes et courses-poursuites spectaculaires.
Michel Pirus très précis dans son découpage, imagine son histoire comme un scènario pour cinéma, donnant cette fluidité dans le récit qui se déroule devant nos yeux, sans qu'on est à imaginer l'entre-deux scènes. Outre son découpage, il privilégie une approche esthètique à l'image du final et donne l'impression d'images volées à l'inconscient... Thriller impeccable, Michel Pirus touche avec "Les Désarmés" la perfection avec toute l'excellence qu'on lui connait.

Il en va de même pour la face graphique qui pour l'occasion a été remanié avec un nouveau lettrage, de nouvelles couleurs et quelques retouches au dessin... Mais quand on pose le regard sur ces planches, quel bonheur de voir un auteur de BD qui pratique le noir, s'adonner à une somme de détail et une recherche visuelle constante... c'est tout simplement magnifique.

Avec tous ces arrangements, ce dessin si particulier et ce scènario impeccable, "Les Désarmés" révèle l'atmosphère de cette histoire en jouant sur plusieurs tons de narration pour de l'émotion pure.