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Résumé :

Vienne, 1900. Deux riches noceurs, désabusés et cyniques portent un regard impitoyable sur ce milieu artistique viennois de la Sécession qui prétend révolutionner l’art. Un soir d’ivresse, ils font le pari de transformer un jeune homme pauvre en ennemi de la société, de le façonner à leur guise, comme une œuvre d’art vivante. Ils choisissent le jeune Victor qui passait par là. À leur côté, le jeune homme va découvrir des plaisirs insoupçonnés derrière les murs de la plus prestigieuse maison close de Vienne. Un monde de volupté et de raffinement s’ouvre à lui. Un monde dans lequel il y a la merveilleuse Mathilde. Un monde qui n’est pas le sien. Quel sera le prix à payer pour que le rêve se poursuive ? ...

Chronique :

"La délinquance comme forme d'art"... Série intelligente par le scènario concocté par Lupano, celui-ci n'a pas peur de soulever les différences entre riches et pauvres jusqu'à son instrusmentalisation et ainsi bousculer les conventions... Mais transformer un pauvre garçon en gentlemen juste pour le plaisir reste audacieux à mettre en images. Et il est vrai u'on s'identifie rapidement au personnage, nous imaginant [ pour les hommes ] prendre sa place et profiter de la vie... C'est d'ailleurs ce contraste saississant qui inspire le scènario et nous dévoile du jamais vu en BD.

Je ne connaissais pas Yannick Corboz, mais son travail sur "L'Assassin Qu'elle Mérite" vaut largement qu'on s'y penche, pour découvrir un auteur qui possède une "vraie patte graphique" même si les couleurs ne sont pas toujours à la hauteur... Son travail sur les visages, les expressions, les costumes et l'atmosphère générale réussissent à créer l'ambiance pour mieux mettre en avant l'intrigue.

De la première page à la dernière case, le scènario de Lupano nous accroche come le dessin de Corboz. Et croyez moi, tout va crescendo en attendant la suite qui je l'espère ne tardera pas trop, parce que moi j'ai vraiment envie de savoir ce que va devenir le jeune Victor, maintenant en cavale.