Chronique
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Rare son les séries BD à imposer un univers tracé dans le véridique, l'horreur et les ambiances lourdes !. Avec "Pandemonium", Christophe Bec a passé un nouveau cap dans l'art de la scènarisation et signe une trilogie inventive, dotée d'une intrigue parfaitement calibrée thriller et pourrait même se vanter de faire de l'ombre à certains scènaristes de cinéma, tant son récit développer dans "Pandemonium" possède toutes les ficelles et recettes du genre. Si on peut regretter quelques passages un peu long en discours, la froideur du récit et son esthétisme, en font une référence du genre.
Graphisme impeccable, mise en scène et choix des plans judicieux, font du travail réalisé sur cette BD, un exemple à suivre dès lors qu'on s'attaque à de la BD réaliste en choisissant des plans serrés et surtout un choix de lumière oppressant qui offre aux planches toute la profondeur et les atmosphères du récit. Le choix de ce graphisme élégant et parfait et conforte l'excellence de cette série.
Si "Pandemonium" divise son lectorat sur le partit prit de l'intrigue et surtout du final évoqué dans ce dernier tome, on ne peut quand même pas reprocher au scènario de Christophe Bec de pointer du doigt ce qui aurait été une vérité aussi lourde que celle évoque dans "Mort Blanche"... Les récits d'horreur ont encore de beaux jours devant eux, s'ils sont écrits dans cette même veine.
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