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Résumé :

Mars 1953. Alexander marche dans les rues de Londres. À sa main, une sacoche contenant la bombe qu'il va jeter sur le maréchal Tito, lequel effectue une visite controversée en Grande-Bretagne. L'histoire d'Alexandre commence quelque mois plus tôt, quand sa mère, renversée par une voiture, est tuée sur le coup. Décidé à comprendre comment, alors qu'elle était internée dans une institution pour vieilles personnes perdant la tête, elle a pu se retrouver si loin de chez elle, Alexander est pris dans un engrenage terrible qui le voit aux prises avec les services secrets britanniques et des royalistes serbes, un engrenage qui le pousse à se rendre sur l'île de Majorque pour, finalement, se retrouver quelques mois plus tard sur les quais de la Tamise, une bombe à la main ...

Chronique :

Si le prochain et dernier tome est aussi intéresant que celui-ci, on tient-là une bonne série qui propose une histoire bien documenté et qui possède beaucoup de références [ des Balkans à la Yougoslavie de Tito pour ceux qui aiment les séries d'espionnage des années 50 ] pour faire évoluer l'histoire au prochain tome. On évolue donc dans un registre où s'entremêle politique et espionnage qui renforcent la tension au fil des pages et fait perdre toutes notions de lecture classique au lecteur. Peut-être même trop complexe, Felipe Hernandez Cava ficèle bien son intrigue jusqu'à apporter une ambiance noire, très polar, mais qui reste toujours intéressante à découvrir.

Même au niveau du dessin, l'espagnol Bartolomé Segui impose une ambiance très noire, influencé par ce qui se fait en France comme du Loustal et arrive à développer un style personnel très charbonneux dans le trait...

Les bases sont posées et permettront en deux volumes de découvrir une série aux retours alambiqués, à la fois caché sous couvert de manipulations, politique et quête identitaire. En espérant maintenant que la suite continue dans cette voie pour confirmer le potentiel naissant de ce dyptique.