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Résumé :

Stalingrad, hiver 1942. Une équipe de tournage est envoyée à Stalingrad, au coeur de la "mère" de toutes les batailles urbaines, pour y filmer la grandeur de l'armée soviétique. Entre les allemands à portée de fusil, les autorités militaires qui ont mieux à faire et le font savoir, un réalisateur médiocre et un assistant caractériel, sans oublier le froid, la neige, la vodka, l'âme russe et l'organisation soviétique, le contexte n'est pas des plus propices pour réaliser ce fameux film ...

Chronique :

Dans la collection Aire Libre, les livres se suivent mais ne se ressemblent pas !. La preuve avec ce premier tome de "Stalingrad Khronika" qui offre de façon fictive une histoire intéressante sur le reportage de propagande durant le seconde Guerre Mondiale. On suit donc un groupe de personnage rongé par leur amour du travail et celle du doute. Car n'oublions pas que ces hommes risquent leur vies pour nous ammener des témoignages visuels au plus près des affrontements.
On se prend de compasion pour cette troupe où chacun à sa place, son caractère et cette envie de vivre. C'est là le point de départ de ce dyptique qui nous promet encore de belles scènes et beaucoup d'humanité pour ces personnages. Quand à l'intrigue en elle-même, même si elle paraît simple, la densité des émotions et les dialogues nous laissent lire cet album d'une seule traite.

Même au niveau du dessin, Bourgeron adopte une technique qui place les personnages en premier plan avec un contour net et un fond d'image réalisé rapidement au pinceau. Il faut dire qu'en y regardant de plus près, on n'y voit que l'obscurité, le froid et les ruines, les décors sont plutôt minimalistes mais bien présents.

Alors si au final on lit cette histoire rapidement, l'intrigue est plutôt intéressante et surtout offre un final angoissant [ la pleine page avec les ennemis qui arrivent sur nos personnages, retranchés dans une maison délabrée ] et donne vraiment envie de découvrir le dernier tome à paraître pour connaître le destin de ces hommes.