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Résumé :

XXVIIIe siècle de l'ère galactique. Les humains sont regroupés par types de personnalités sur des planètes monocolores vouées à des fonctions uniques : la spiritualité, l'échange, la jouissance, la guerre, le travail, l'ordre et la créativité. Cette organisation sociale fondée sur les antiques théories du psychiatre Carl Gustav Jung a permis l'éradication des conflits humains par le regroupement des personnes partageant les mêmes valeurs.
Mais dans cet univers si parfait, les mystérieux guides immortels des Segments s'inquiètent : une incompréhensible épidémie de stérilité progresse et il ne reste que peu de temps pour y trouver un remède avant que l'humanité ne soit condamnée à la disparition.
Dans une salle d'audience, l’indolent Loth Lungren et la sensuelle Jezréel se croisent pour être jugés. L'une pour avoir refusé de s'adonner au sexe débridé et à la drogue, bien qu'affectée au monde de la jouissance, l'autre pour ne pas avoir rejoint sa garnison. Lourdement condamnés à l'issue d'un procès kafkaïen, ils tenteront d'échapper à cette galaxie névrotique ...

Chronique :

C'est toujours avec bonheur d'accueillir une nouvelle série de SF, surtout quand celle-ci est écrite par Richard Malka, connu pour "L'Ordre de Cicéron" et "Section Financière"...
Si on aborde une thématique de SF de premier plan, l'intrigue va bien plus loin et nous amène à réfléchir sur l'évolution destructrice de l'être humain et de son devenir... En cela, Richard Malka à sût écrire une base solide, qui permet au lecteur d'entrer directement dans ce space-opéra et d'absorber tout le côté méta-physique qui n'est pas sans rappeler les histoires de Jodorowsky.
Du coup, cette série de SF d'anticipation, passé les trois premières pages légèrement pompeuses, met en avant un scènario qui se nourrit de réflexions philosophiques et qui dès le prochain tome nous surprendra par sa technicité... Alors quand les différents univers et personnages sont travaillés au corps, on félicite Richard Malka de renouer avec la SF d'anticipation.

Je reste toujours admiratif du travail de Juan Gimenez qui évoque par son trait nerveux et ses couleurs que lui seul maîtrise, la quintessence même de la SF... On pourrait même parler d'un graphisme "d'époque" puisque son travail fait "vintage", comme si "Segments" avait été dessiné dans les années 80's... En tout cas, c'est un véritable plaisir visuel qui nous est donné à travers ses planches.

Avec un premier tome qui annonce une suite des plus palpitante, Richard Malka et Juan Gimenez ont frappés un grand coup dans le dogme de la SF et à travers cette série, donne la place à Glénat, comme éditeur de SF, loin devant les Humanoïdes Associés... A découvrir sans plus attendre...