Résumé
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À la fin du XIXe, la société bourgeoise et aristocratique avait un hobby secret : les livres érotiques. Elle en commandait à des artistes confirmés. Ces livres sortaient en éditions numérotées, à des tirages très limités. Chaque client fournissait à l'artiste des indications détaillées sur ses goûts et sa personnalité intime. Protégés par leur haute position sociale, les clients n'avaient rien à craindre de la justice… ce qui n'était pas le cas des auteurs
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Chronique
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Glénat possède la meilleure collection de bandes-dessinées érotiques et sait mettre en avant son catalogue de rééditions dans de luxueuses reliures faites de N&B bien épaisses. Ce "Ex Libris Eroticis" ne déroge pas à la règle et présente sous son aspect le plus propre, les histoires les plus abouties, les plus sensuelles et provocatrices de Massimo Rotundo. Qui, il faut le souligner est un grand-maître dans ce domaine et sait explorer de façon élégante les plaisirs de la chair. Si bien que par moment, on redécouvre une partie de notre histoire, le plaisir du sexe, l'art, l'absinthe et cette insouciance frivole qui place incontestablement les italiens et surtout Massimo Rotundo au somment de l'art érotique.
N&B parfait qui peut bien se passer de couleurs, le travail de Rotundo sur cet album est tout à fait parfait, soulignant cette finesse dans le trait, sa façon de dessiner les femmes et de les mettre dans des situations sans équivoques. On est bien dans une BD érotique où même le côté vintage du XIXème siècle ressort dans les moindres détails.
Dessin impeccable et histoires parfaites, "Ex-Libris Erotics" est l'une des meilleurs oeuvres parue en Italie en matière de BD érotique. A la lecture de cette intégrale, il est indéniable de dire qu'effectivement, outre le plaisir d'avoir un bel objet, le travail réalisé sur l'écriture du scènario et sur la partie graphique atteint des sommets que les amateurs de BD érotiques vont apprécier à sa juste valeur. Encore une intégrale à possèder...
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