Chronique
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"Otakuland" c'est avant-tout une expérience narrative qui se nourrie de métaphores et met le point sur l'individu..
Celui qui se déplace parmit tant d'autres, noyé dans la masse urbaine que personne ne regarde et qui pourtant en maître de sa vie, essaye d'immerger pour exister.
Voilà ce que Johan Walder essaye d'exprimer à travers la trajectoire de trois individus radicalement opposés et qui pourtant vivent quelque chose en commun. Même si leurs existences et le moment vécu dans ce récit les définis comme des personnes à part entière.
Si parfois la lecture est un peu rude, voire ennuyante sur certains passages, le récit en lui-même est bien construit et permet de jetter un nouveau regard sur cette communauté appelé "Otaku" et montre cette dérive pour les uns et ce refuge pour les autres... C'est ce qui rend ce récit intéressant puisqu'il ne prend pas partit, mais préfère explorer toutes ses arcanes pour en dégager l'essence même de l'esprit initiale... Il est évident que "Otakuland" ve diviser, mais dans tous les cas, les personnes qui voudront le lire sortirons enchanté d'une telle découverte.
Avec cet imposant album, découvrir le travail de Johann Walder est plutôt intéressant puisqu'il regroupe plusieurs influences allant de la BD européenne pour la partie séquentielle, l'underground pour la forme dynamique et manga pour le design et cette approche détaillée du mouvement. cette alliance est plutôt réussie et offre de belles pages dont il faudra une seconde lecture pour mieux s'en imprégner.
Gros pavé de 144 pages, dense visuellement et riche dans la narration, Johan Walder à réussit à poser une ambiance, des personnages que l'on veut suivre... Il met en avant le genre humain dans tous ses retranchements et arrive à toucher avec le bout de sa plume l'émotion et l'âme qui caractèrise chaque individus... Inutile de vous dire combien la lecture de "Otakuland" fût enrichissante.
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