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Résumé :

Hanté par les livres et les mots, un homme tente désespérément de se suicider… à la littérature. Las, l’overdose qu’il réussit malgré tout à infliger à son organisme ne suscite pas sa disparition, mais sa mutation : d’homme, il s’est brusquement transformé en une sorte de singe mutant, un « homo littératus » dont l’horizon philosophique et le regard sur l’existence ont radicalement changé. Il est désormais Franky Stein, iconoclaste, provocateur et adoré des médias. Une popularité certes grisante, mais également gênante : comment le reste du monde va-t-il bien pouvoir s’accommoder de ce personnage inclassable, dont la lucidité et les prises de parole bousculent tous les pouvoirs établis, à commencer par les puissances conjuguées du capital, de la science et de la religion ? ...

Chronique :

Heureusement qu'il existe encore des BD's impossible à résumer... Pas que l'histoire de Denis Petit soit ennuyante, bien au contraire, mais le thème premier de cette BD est lourd de sens et requiert une certaine maîtrise de la philosophie et des questions sociétales.
Cette histoire dresse un portrait touchant d'un personnage hors du commun, à la fois tragique, drôle et terriblement authentique, comme si l'histoire rendait à l'homme ses propres obsessions, son mal-être et cette idée de se cacher derrière les traits d'un singe.
A travers cette caricature qui n'est que le reflet de l'homme [ le singe ] Denis Petit écrit une histoire lucide et profonde [ bon... avec quelques longueurs aussi !! ] et répond à toutes nos questions par un message optimiste afin de tirer le meilleur de ses lecteurs... vers la réflexion.

Pour une première BD en tant que professionnel, Humphrey Vidal montre qu'il est un graphiste de grand talent, capable de mettre en images un long récit mais surtout en s'affranchissant d'influences extérieures. Car dans ses pages en ressent et on découvre un style graphique personnel, au trait charbonneux, assez éloquent et expressif avec de belles couleurs pastels qui mettent en valeur son travail.

On ne sort pas de ce récit indemne, partagé entre la joie d'avoir lu un récit aux antipodes des romans-graphiques proposés à ce-jour et celle de comprendre que la BD à encore beaucoup de choses à raconter... Ce "Singeries" aussi étonnant soit-il pour sa thématique, se démarque du catalogue Casterman et en surprendra plus d'un... dont moi le premier... Mais je ne vous en dirais pas plus. A découvrir.