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Résumé :

1954. Au moment où la défaite paraît inéluctable pour le corps expéditionnaire français encerclé par le Viêt-Minh à Diên Biên Phu, quelques rescapés des troupes d'élite assiégées refusent ce constat d'échec. Plus réalistes ou plus fous que les autres, ces têtes-brûlées décident de s'échapper et d'opérer une percée à travers les lignes ennemies pour une mission dont la seule issue sera la vie ou la mort ...

Chronique :

Avec « La Grande Evasion » Delcourt a porté un coup à ces séries thématiques. Car il faut bien reconnaître que les précédents opus de la série étaient vraiment excellents sur le plan des scénarios.
Ici, on aborde à demi-mesure un sujet qui pourrait presque passer pour tabou avec la guerre d’Indochine, et se permet de rentrer dans le lard des lecteurs avec un récit qui n’épargne aucun côté ! L’intérêt étant que Thierry Gloris développe bien son récit, ne laissant aucun temps mort et enfile les anecdotes ( torture, racisme, prostituées et missions suicides ) pour bien nous faire comprendre l’horreur de cette guerre et le climat hostile dans lequel on s’engage. Bien sûr et comme sur les précédents tomes de la série, on a hâte d’arriver à la fin pour voir par quelle pirouette les personnages vont se tirer de leur guêpier. En cela, Thierry Gloris maîtrise parfaitement l’art de l’écriture et arrive tout doucement à glisser un final certes non réaliste pour ce type de guerre mais convaincant pour une BD.

Avec Erwan Le Saëc, je m’attendais à peut-être mieux !... Il faut dire que si on se penche sur certaines cases, on peut constater qu’il manque parfois un peu de soins dans les décors. C’est presque dommage, car il arrive à retranscrire les ambiances du récit avec une colorisation chaude qui permet de mieux se plonger dans le récit.

Si le final peut rester discutable par rapport aux faits historiques, il n’en demeure pas moins que ce titre est fidèle avant tout à l’esprit de la série avec un final impressionnant et un bon ressentit en fin de lecture ! Tout comme les autres volumes de cette collection, je vous invite à découvrir « Diên Biên Phu » sans plus attendre.