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Résumé :

Cet ouvrage est l'adaptation en bandes dessinées des deux plus grands succès du Marquis de Sade : Justine ou les Malheurs de la vertu et Histoire de Juliette, ou les Prospérités du vice.
Librement adaptée des ouvrages du Marquis, la vision de Caceres respecte néanmoins l'ambiance et la perversité de l'œuvre originale. L'auteur a fait le choix d'utiliser Juliette pour narrer les deux récits alternativement comme pour présenter un ensemble logique de la vie des deux sœurs.
Certains pourront être choqué par les scènes sadiques présentes dans l'ouvrage, néanmoins elles sont le reflet exact des écrits de celui qui fut présenté comme «l’écrivain de tous les paradoxes». Parmi les 28 épisodes, les 5 premiers ont été publiés en Espagne par le magazine Wet Fetish, et les épisodes 6 à 16 par Wetcomix (deux magazines des éditions Mega - multimedia). Trouvant les récits trop choquants, Mega - multimedia décida de cesser la publication qu'elle jugeait inadaptée au contenu de ses médias à la pornographie conventionnelle. Ainsi, cet album est le premier recueil intégral de cette série sulfureuse ...

Chronique :

Il est certain que l’empreinte de Sade aura bouleversé le monde de la littérature comme inspiré bon nombre d’auteurs de BD qui voient dans l’œuvre de Sade une source inépuisable d’inspiration afin de coucher sur papier des histoires intéressantes et une vision progressiste de l’érotisme et du rapport charnel entre la femme et l’homme à l’époque.
Si l’on peut regretter certaines maladresses au dessin ( l’encrage ) ou bien le découpage qui est confus par moment, la lecture en plusieurs histoires donne de l’air à l’ensemble et permet par un jeu crescendo d’évoluer dans l’univers fantasmé du Marquis de Sade avec des chapitres assez soft pour finir dans un porno-moderne… Mais la progression est bien maîtrisée par Raulo Caceres qui donne une continuité aux histoires.

Avec un encrage assez épais, Raulo Caceres nous offre des planches plutôt bien réussies avec une solide maîtrise de l’anatomie féminine… On ne se lasse pas une seconde de son travail fourni, qui par bien des aspects me fait penser à ses illustrations qui abondaient dans les journaux d’après-guerre.

Recueil plutôt imposant avec sa trentaine de chapitres à l’esprit viscéral, les textes précis font des planches brutes de Caceres un exutoire orgiaque qui devrait plaire aux amateurs de BD érotiques… On soulignera également tout le soin apporté à la finition de cette édition qui en fait un album de BD à découvrir.