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Résumé :

Après avoir connu l'ivresse du succès et du pouvoir, acquis grâce à son incroyable beauté, Morue connaît des heures sombres. Reine déchue d'un royaume dévasté, elle est la captive du Roi Sanglier, qui la séquestre, avec sa fille, dans ses terres du Nord. Lasse de cette beauté funeste pour elle comme pour son entourage, Morue découvre la vraie nature de la fée Mab. Puisqu'il paraît impossible d'annuler le charme, Morue va en détourner les effets maléfiques et enfin accéder à la sagesse des "simples mortel" ...

Chronique :

Force est de constater que le scénariste Hubert a tenu toutes ses promesses en donnant à ce tryptique une architecture scénaristique irréprochable et capable avec ce dernier tome de nous surprendre encore.
La fragile relation entre la beauté et la laideur de Morue est mise à nue, révélant une héroine plus battante qu’il n’y paraît au contact de sa fille, afin de trouver une solution au déclin de l’homme !... On frise parfois le conte, celui des Andersen avec cette pointe de noirceur et d’ironie !. Mais rien n’est écrit au hasard, car dès la fin de l’album on comprend mieux les ressorts scénaristiques qui ont permis à Hubert de créer cette histoire et de la rendre aussi captivante.

Je reste toujours admiratif du travail de Kerascoët avec sa ligne fluide et cette douceur qui se dégage de ses planches ( pour cette série ) avec une stylisation poussée à l’extrême qui renvoi aux oubliettes la dureté de l’intrigue. C’est ce contraste visuel / narratif qui donne toute l’ampleur au récit. Avec « Beautée » on découvre une nouvelle facette de cet artiste et on espère que ses prochaines BD nous emmèneront vers d’autres horizons graphiques.

Dans tous les cas, ce tryptique a réussi à poser les bases d’une excellente histoire, d’un dessin de toute beauté et d’auteurs au meilleur de leur forme. Maintenant terminée, je vous conseille la lecture de « Beautée » dans son intégralité pour comprendre combien cette série fait partie des œuvres cultes du catalogue Dupuis.