Chronique
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« Le Fantôme d’Anya » est ce qu’on appelle un roman-graphique dans sa forme la plus pure avec un parti pris graphique et surtout une histoire attachante qui a la capacité de nous émouvoir comme nous faire peur.
En cela, Vera Brosgol a réussie à construire un récit qui va crescendo, nous réservant quelques bonnes surprise vers la fin et surtout de nombreux rebondissements qui vont nous en apprendre plus sur la nature du fantôme d’Emily Reilly et son passé finalement trouble… On passe de l’amitié naissante de ce fantôme avec Anya pour tordre le récit et inverser cette amitié en haine farouche, qui donne ensuite beaucoup de consistance à l’intrigue et des scènes mémorables.
Je trouve également le travail graphique très réussit avec un style qui peut faire jeunesse à cause du trait tout en rondeur, mais qui au final est à double tranchant avec une ambiance très noire !… Peut-être que le choix du N&B est dû à cela et offre au final de belles pages à voir et à revoir.
Pour un premier album, Vera Brosgol a réussi à trouver un univers graphique, une façon d’écrire des histoires, de les mettre en scène et surtout d’apporter cette petite touche magique qui rend ce récit vivant et donne envie de le dévorer en une seule fois !... C’est rare et ça fait du bien… Une belle découverte en ce milieu d’année à posséder.
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