Chronique
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« Les Guerres Silencieuses » peut-être un terme que l’on pourrait associer à cette jeunesse étrangères, déraciné et déconnecter de leurs racines.
C’est en cherchant l’inspiration que notre personnage principal Jaime va mettre sur papier les mémoires de son père durant son service militaire effectué dans les années 60 au Maroc...
Si le récit imaginé par Jaime Martin s’apparente à un roman graphique personnel comme a pût l’être « Portugal » de Pedrosa, les « Guerres Silencieuses » témoigne de plus de violence psychologique avec une histoire d’amour sous fond de guerre et absorbe un récit poignant et émouvant… Cela sans jamais tomber dans la facilité avec toujours en mémoire la notion de fiction et de réalité… car la passerelle est maigre et s’oriente vers un travail de mémoire.
Que le scénario soit complexe et pointu, Jaime Martin propose cette fois-ci un dessin plein de charme, à la limite de la ligne claire ou du moins très épurée pour que l’histoire soit au centre des préoccupations concernant cet album… Il y a de belles idées de plans de vues, une mécanique imparable dans le découpage et des cases toujours réussies ! Je me demande même à quoi peuvent ressembler les planches originales de Martin en N&B et grand format ?.
Dans tous les cas, Jaime Martin a sût construire un récit intéressant, qui donne envie de s’y plonger tout en s’imprégnant de cette atmosphère si particulière où la tension politique assez dure de l’époque et la romance naissance de ses parents et touchant de vérité… A découvrir.
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