Résumé
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Sans pères ni maîtres, nous ne sommes que des nains assis par terre, et nous cherchons des géants pour nous jucher sur leurs épaules, dit un ami à Alexandre Franc. Ce dernier a trouvé son géant, sur les épaules duquel il souhaite se poser, pour voir plus loin. Ce géant, c’est Régis Debray, intellectuel de haute volée, écrivain exceptionnel, « pointu d’intelligence, raffiné de culture », comme l’écrit Pierre Assouline. Tout en se racontant, au gré de scènes autobiographiques drolatiques, Alexandre Franc interroge le philosophe. Il le questionne sur la place et le rôle du père, cherchant même en Régis Debray un père de substitution, lui qui trouva, à diverses époques de sa vie, des pères spirituels en Louis Althusser, Fidel Castro, Salvador Allende et François Mitterrand… Alexandre Franc questionne aussi Debray, républicain et jacobin de cœur, sur la patrie, la nation, la France. Interpellé par l’auteur de bande dessinée, l’écrivain répond. Ainsi se noue, au fil des mois, une correspondance singulière, légère et grave à la fois, drôle, insolite, et passionnante
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Chronique
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Aborder ce livre intitulé « Cher Régis Debray » en tant que tel est un exercice périlleux si l’on est pas préparé à la bande dessinée autobiographique ( même si c’est un grand mot ) et aux pensées d’un intellectuel français en la personne de Régis Debray !.
Il faut dire que tout a commencé lorsque cette éminente personnalité avoué le désir de côtoyer le monde du 9ème Art !... Il ne fallait pas attendre la réponse d’Alexandre Franc pour commencer son travail autour de ce livre « multi fonction », qui sera nourrit sur les bases d’échanges de courriers, l’un dessinant, l’autre commentant ou apportant sa plume à l’édifice de cet ouvrage… Même si au final on n’arrive pas à dégager de grands thèmes, ce « Cher Régis Debray » exulte une pensée et un art qui font curieusement symbiose dans ces pages.
Pour le dessin, par contre on est à la croisée du dessin de presse, de la ligne claire et de l’art minimaliste avec un trait tout léger, épuré à son extrême mais qui arrive à faire passer le fil des idées… C’en est tellement simple que ça fait peur !.
Au final, ce livre édité par l’excellent Futuropolis ( le nouveau ! ) s’impose comme une curiosité et devrait intéresser uniquement les plus téméraires et ceux qui aiment l’expérimentation en bande dessinée… A découvrir.
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