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Casterman
présente :
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L'Homme Qui Assassinait Sa Vie |
One shot |
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Par
Vautrin & Moynot I 112 pages I
18 Euros I Extraits |
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| Résumé
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Il pleut ce 9 septembre quand François-Frédéric Frey, dit F.F.F., sort de prison, après y avoir séjourné trois longues années pour, entre autres, abus de biens sociaux et fausses factures. À quelques pas de là, un enquêteur privé, Gus Carape, essaie tant bien que mal de passer le temps, son incapacité notoire à résoudre une quelconque affaire expliquant la désaffection chronique de la clientèle dans les bureaux de son Agence Spector. Un peu plus loin, le vieux commissaire Kowalski tente lui aussi de réussir quelque chose dans la vie, en surveillant les entrepôts Moralès.
Trois destins qui ont en partage un certain sens de la poisse, pour ne pas dire du désespoir. Mais c’est sur l’autoroute de Bordeaux à Toulouse que ces trois trajectoires de vie vont véritablement s’entrecroiser. Au programme : un cadavre dans le coffre, un chien errant, une course-poursuite plus bête que méchante et un autiste embarqué malencontreusement dans un car de touristes japonais que sa mère, communiste espagnole convaincue, recherche ardemment… Quel sac de noeuds !
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| Chronique
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Petite collection au sein même de son catalogue et après le « Canicule » de Baru, c’est au tour de Moynot de se coller à une adaptation d’un roman de Jean Vautrin intitulé « L’Homme Qui Assassinait Sa Vie ».
Du très bon polar distillant au fil de ses pages une belle brochette de personnages aussi hétéroclites que réalistes : d’abord François-Frédérric Frey le pilier du récit fraîchement sorti de prison et aveuglé par la vengeance !... A cela s’ajoute un privé caricatural, quelques gendarmes un peu limite, des filles pour englober ses vauriens, un inspecteur qui me fait penser à Tchéky Karyo et quelques politiques pour rendre cette histoire abjecte.
Voilà tous les ingrédients mis en place pour un road-movie hallucinant, où la plus simple des histoires se transforme vite en casse-tête avec son lot de rebondissements pour perdre le lecteur et lui faire comprendre que rien n’est gagné. De ce côté-là, l’adaptation est plutôt réussie et bénéficie de dialogue taillés brutes qui résonnent encore avec quelques phrases déjà cultes.
Pour la partie graphique, Moynot réalise de belles planches avec des personnages expressifs, un soin tout particulier dans les rares décors et une colorisation suave qui apporte à ce récit toute l’ambiance nécessaire pour s’y plonger ! Sans casser la baraque, Moynot effectue à travers cet album un travail méticuleux de metteur en scène qui rend la lecture plus aisée.
Pour ceux qui ne connaissent pas cet écrivain et ce livre, « L’Homme Qui Assassinait Sa Vie » sera un bon port d’entrée, que l’on soit fans de polars ou non !... Je ne sais pas si d’autres livres de jean Vautrin vont être adaptés en BD, mais celui-ci est à découvrir sans plus tarder.
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Note
dessins |
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Note
scénario |
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| | chronique
écrite par Philippe Duarte | |
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