Résumé
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Neuf ans après le tsunami de 2004, Romain Mataresse, jeune électricien de 24 ans, débarque avec son seul à dos, à Bandah Aceh, au Nord de l’île de Sumatra. Il est bien décidé à comprendre ce qui est arrivé à sa sœur aînée disparue. Elsa était toubib, en mission humanitaire dans l’archipel dévasté. Le dernier mail qu’elle envoyé à sa famille en 2005, disait qu’elle souhaitait souffler un peu après ce qu’elle venait de voir et de vivre, en voyageant quelques temps en Asie. Depuis, plus rien, ni de la part de la police locale, ni via le détective embauché par la famille. Romain a décidé de partir sur ses traces pour répondre aux questions de leur mère qui ne s’est pas remise de cette disparition. D’île en île, de rencontre en rencontre, de drogue en hallucinations, le jeune homme mène une quête insolite et mystérieuse, jamais désespérée, mais où les morts ont leur mot à dire… C’est une enquête autant qu’une initiation pour Romain. En découvrant qui était sa sœur, de plus de 16 ans son aînée, les derniers mois de sa vie de sculptrice, les raisons de sa disparition, il apprend aussi à connaître une culture et une civilisation insoupçonnées, lui qui n’avait jamais mis les pieds hors de l’hexagone, grâce à une jeune Papoue en cavale dont il tombe malgré lui amoureux. Les rites vaudou, les morts qui marchent, lui permettront de se connaître et de devenir adulte, en aidant « un fantôme, il a gagné un ange-gardien à vie »
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Chronique
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Stéphane Piatzszek aurait pu jouer la facilité en écrivant une histoire comme tant d’autres sur le Tsunami de 2004 qui avait décimé des centaines de milliers de gens !.
Son histoire est beaucoup plus profonde et s’accorde avec le personnage principal à la recherche de sa sœur ! Cette densité se ressent dans l’écriture de l’histoire qui fait se croiser le destin de rencontres inattendues, véritables écorchés vifs ! Ce traitement narratif permet au lecteur de s’immerger totalement dans le récit se demandant au fil des pages si la disparue est encore vivante… Il y a une ambiance pesante sur certains passages, comme d’autres plus souples, mais en réalité cache bien des horreurs. Il est évident qu’on ne ressort pas indemne d’un tel récit.
Même le dessin de Jean-Denis Pendanx contribue à donner cette ambiance au récit avec un travail à l’aquarelle qui apporte cette petite touche poétique dans cet enfer ( le début de l’album) jusqu’à devenir divin vers la fin… On ne se lasse pas de contempler ses planches.
Album à l’alchimie parfaite entre un scénario solide, réaliste et humain qu’un dessin tout en subtilité vient mettre en valeur… Nul doute que « Tsunami » fait partie des grandes réussites en BD… A posséder.
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