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Résumé :

Dans une cabane, en pleine forêt, entouré de dessins, d'objets de toutes sortes, de sculptures en bois, de pierre, un vieil homme barbu et hirsute sculpte. Quand il est en manque d'inspiration, il part se ressourcer dans cette forêt où il réside maintenant depuis des années. Son regard se pose ainsi sur l'écorce d'un arbre, un feuillage oscillant dans le soleil, un tronc déraciné, l'eau du ruisseau… L'homme se dénude et s'y baigne, apaisé. Un coup de feu retentit dans la forêt. Ce sont des chasseurs qui se retrouvent nez-à-nez avec "le vieux fou", nu, qui les apostrophe : "Assassins ! L'homme évolué ne tuera plus que le temps !". Les chasseurs s'en vont. Depuis 10 ans, ils sont habitués à cet ermite, devenue une légende locale, qui ne quitte jamais la forêt, si ce n'est pour récupérer une fois par mois, des objets à la décharge publique voisine, pour construire sa "cité de l'évolution", un palais fait des déchets des autres. Il y a aussi son « mur » sur lequel il écrit tous les jours, ou encore la « grande machine » faite des rebuts de nos sociétés pour créer de nouvelles planètes. Que faisait-il avant ? De quoi vit-il ? Pourquoi fait-il cela ? Mystère ...

Chronique :

Depuis des années, les éditions Futuropolis ont aimé et soutenu des œuvres expérimentales, novatrices dans leur approche de la BD ou en sortant des livres illustrés de très grande qualité !... Avec « Le Grand Combat » du jeune auteur Zéphir, il laisse libre court à un auteur de développer une histoire qui entasse des anecdotes, des morceaux de vies sans jamais essayer de poser une base avec un final ! Non, comme un hommage à un artiste peintre dénommé Chomo qui a vécu une trentaine d’années dans la forêt de Fontainebleau, Zéphir rapporte une vie autour de l’Art, d’un artiste fauché par la vie qui crée des œuvres à partir de récupération, tout en essayant de vivre en osmose dans la nature.
C’est cet élément qui apporte toute la fraîcheur à ce récit symbolique, fait de temps mort et de contemplation.

Car même au niveau du dessin, Zéphir projette son travail dans la simplicité pour ne garder que l’essentiel du moment et laisser place à l’histoire plus évocatrice… Comme s’il voulait souligner la simplicité de son trait avec la vie de Chomo… Celle de vivre tout simplement !.

Il est évident que « Le Grand Combat » n’est pas un album BD classique à mettre entre les mains de n’importe qui. Il conviendra certainement aux lecteurs avide d’expérimentation dans la narration et ceux qui aiment l’audace dans la BD… Dans tous les cas, vous n’en ressortirez pas indemne de cette « BD réflexion » sur notre mode de vie.