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Résumé :

2137. La surpopulation a entraîné de graves modifications de l'écosystème. La quasi-totalité des espèces animales et végétales a disparu, excepté dans une partie de l'Amazonie mise en quarantaine. Dans ce dernier bastion du monde sauvage survivent dans l'ignorance générale d'anciens révolutionnaires surnommés les "éco-martyrs". Parmi eux, Kanopé, une orpheline débrouillarde ...

Chronique :

Avec un titre plutôt intriguant qui s’avère au bout du compte être le nom du personnage principal et un synopsis accrocheur pour ce genre de thématique, je ne connaissais pas Louise Joor ! Avec « Kanopé » elle règle ses comptes avec la société actuelle qui n’a que faire de la nature et d’étouffe grassement dans sa technologie… Ici, elle causera le déclin d’une humanité accro à l’univers cybernétique et aux gélules nutritives ( la viande et les légumes étant devenus une denrée rare !).
Si l’histoire commence avec la belle Kanopé au milieu d’une Amazonie luxuriante et verdoyante, on se rend compte que tout y est malade, des hommes aux animaux devenus difformes !... C’est la rencontre entre ces deux personnages que tous oppose qui va infléchir l’intrigue, la rendre plus dynamique à grand coups de flash-back qui nous aiguille sur le destin tragique des habitants de l’Amazonie, de Kanopé et sa famille et du pauvre Jean… On finit par les aimer avant de voir l’intrigue prendre une tournure bourrée d’action et des décisions lourdes de conséquences pour tout le monde.

Le dessin reste dynamique dans l’ensemble avec une belle représentation de la nature, sans jamais tomber dans la facilité… Si bien que parfois, par son trait, son choix des couleurs et de l’anatomie des personnages, on ressent une grande influence hérité de Moebius.

Pour une première BD où Louise Joor s’occupe de tout, elle frappe très fort et dévoile tout son talent dans une centaine de pages qui nous accrochent du début à la fin… Si bien qu’on aurait aimé un second tome pour voir comment Jean va redonner espoir aux citadins avec ses graines… A posséder impérativement.