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Résumé :

Tandis qu’Hal Jordan se charge de protéger l’univers à l’aide de son anneau de Green Lantern, sur Terre, Oliver Queen s’occupe des malfrats de Star City sous le masque de l’archer Green Arrow. Toutefois, les deux justiciers d’émeraude font parfois équipe ! Imaginées par Denis O’NEIL et illustrées par le tandem Neal ADAMS/Dan ADKINS, ces aventures qui bouleversèrent l’industrie du comics par leur approche réaliste des problématiques propres aux années 70 (crise, drogue, crime, écologie, etc.), signèrent une nouvelle étape dans l’évolution du médium. Contenu : Green Lantern #76-87, 89 + de Flash #217-219, 226 ...

Chronique :

Avec cette intégrale de Green Lantern & Green Arrow, équipe qui par ses couleurs de costumes aurait pu marquer toute une génération de lecteurs, le scénariste Dennis O’Neil a préféré mettre en avant le côté humaniste de cette équipe. Il faut dire qu’à l’époque (vers les années 70’s) ces deux séries étaient en chute libre et n’intéressé pas grand monde. Il aura fallu l’arrivée de Dennis O’Neil pour reconstruire la personnalité des deux personnages, de les présenter sous un autre aspect tout en ancrant les intrigues dans le réel, celui d’une société américaine malade de ses excès dont on retrouve les 14 épisodes ( Green Lantern #76 à #89 ), plus 4 épisodes de The Flash (#217 à #226)..
Bien sûr, on pourrait aujourd’hui reprocher à Dennis O’neil la simplicité des intrigues et comment elles sont amenés en seulement 20 pages. Mais si on replace les différentes histoires dans leurs contextes d’origine (1970 / 1974), alors oui, on prend toute la mesure de ses idées, le challenge pour redonner vie à ses deux personnages aussi différent dans leur personnalité, l’origine de leurs pouvoirs et leurs sensibilités qui au fil des pages devient complémentaire pour entrer dans l’Âge de Bronze et voir les héros tiraillés par leurs démons intérieur, se rapprocher de l’humain, tout en laissant les odyssées fantastiques pour nous ressembler aussi humain soient-ils.
Dennis O’Neil utilise pour cela des thématiques riche et explore autant la drogue avec « Les Junkies ne Volent Pas » récit en deux parties ( Green Lantern #85 et #86 ), le racisme avec « Séïsme Crains Mon Pouvoir » qui voit Green Lantern confier son pouvoir à un Black pour le meilleur et le pire !... On aborde ainsi toute une gamme de thématiques poignantes (pollution, sectes, pauvreté et tant d’autres… ), qui a fait rentrer à cette époque le comics dans un nouvel âge, plus responsable, plus proche de la réalité et moralisateur en fin de compte.

Graphiquement, on est dans la période que je préfère avec un Neal Adams au plus haut de son art, capable de créer de splendide planches hyper-détaillées, comme plus simples pour aller droit à l’essentiel en laissant le scénario se placer en avant. Que ce soit du choix des cadrages, des angles de vues, de la dynamique dans le mouvement, ses plans serrés où l’on peut y voir son travail fin et précis jusqu’aux ambiances de certaines scènes, son travail fait aujourd’hui beaucoup plus Européen avec une construction visuelle faites en 2 ou 3 bandes. On est bien loin de ce qui se fait aujourd’hui avec les mises en pages éclatées où on a un peu du mal à suivre l’histoire. Il est évident que les plus jeunes trouveront son travail vieillot, mais il correspond à un certain Age du comics que les plus trentenaires apprécierons.

Très belle intégrale, complète de surcroît puisqu’elle inclue les différentes couvertures originales de la série, ainsi qu’une préface de Martin Winckler, les éditions Urban Comics ont fait un gros travail pour donner à cet énorme pavé tout le soin nécessaire pour être lu et partagé en famille. Indispensable à tous fans de comics, je ne peux que vous conseiller l’achat de « Green Lantern & Green Arrow » et savourer ce chef d’oeuvre.