Chronique
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Destins croisés de deux personnages que tout devrait opposer, Vasco Brondi a réussi à construire une histoire empirique, bourré certes de clichés sur les étrangers en Italie, mais qui par bien des aspects dans son récit, se rapproche trop malheureusement de la réalité !
Réalité qui met en scène Micol et Rachid deux jeunes pleins d’espoirs que la fatalité va précipiter dans le doute et l’instant présent, celui de ne pas avoir de futur et d’échapper aussi à leurs démons : l’une recherchant une nouvelle vie et l’autre un fuyant un vol qu’il n’a pas commis.
De cette amitié naissante, le scénariste nous plonge dans une histoire pleine de densité, parfois cru à l’aide de répliques explicites avec cette tendresse et poésie indispensable pour enrober ce récit sentimental.
Andrea Bruno ne se contente pas de dessiner de la BD, mais aime aussi expérimenter de nouvelles formes graphiques avec un trait charbonneux, souple dans les contours et dont la couleur sauvage qui me fait penser à de la « rouille » offre toute la dynamique et l’ambiance à ce récit ! C’est aussi un pari risqué de s’affranchir des codes de la colorisation digitale pour une expérience artistique qui place les planches d’Andrea Bruno comme les plus surréalistes du moment et les plus novatrices.
Album coup de cœur, thématique narrative troublante et final poignant, font de « Comme des Traits que Laissent les Avions » une BD incontournable et à ne surtout pas rater. |