Chronique
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Lucas Jüliger pose avec « Vacuum » le roman-graphique le plus dérangeant de ce premier semestre et prouve avec force que l’Art de raconter des histoires et un exercice technique et permet de délivrer des messages forts ! Ici, il se penche sur la période « ado » avec les expérimentations de drogues, leur suffisance à la sexualité, leur fascination pour la mort dans un mal être véhiculé par une poignée de personnages percutants, tristes, humainement réalistes et dont chacun de nous pourra s’y représenter selon ses affinités.
Mais bien plus qu’un récit qui se lit sans véritable intrigue, l’auteur parle de suicide, de mort fantasmée ou de sexe très poétique qui donne un caractère macabre à ce roman-graphique, comme revêt une aura fantastique tout au long de la lecture… Vous ne ressortirez pas indemne de ce roman-graphique.
Son dessin d’une incroyable richesse nous transporte dans le récit, mais pour cela il faudra une seconde lecture pour mieux savourer chaque traits (et Dieu sait qu’il y en a des milliers) pour apprécier la sensibilité de ses planches et la finesse de chaque images… c’est tout simplement beau à voir.
Petit ovni réservé à un public averti, « Vacuum »est à découvrir si vous aimez expérimenter des récits dérangeant et des thématiques très peu portées en BD.. |