Chronique
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D’habitude, pour les mangas s’essaye de mettre en avant l’histoire car elle se passe vite sur plusieurs volumes ! Mais pour Seraphim, Mamou Oshii a pris son temps de poser les bases de son récit post-apocalyptique en privilégiant le réalisme et en développant davantage les personnages qui cii prennent une ampleur plus épique !
Il faut dire que Satoshi Kon le dessinateur arrive à nous faire pénétrer dans ce monde post-apocalyptique avec son travail précis qui se démarque de ses compatriotes dans le raffinement (si j’ose dire) de ses décors.
Alors oui, si on se demande où l’auteur va nous mener durant les premiers chapitres qu’il élabore de façon laborieux, l’histoire s’emballe très vite et devient riche en rebondissements, assez complexe et dont l’ambiance générale de l’intrigue nous met vite mal à l’aise.
Mais c’est justement ce qu’Oshii a voulu faire véhiculer par l’écriture de cette histoire à fin ouverte qui permettra à chacun des lecteurs de créer sa propre vision et d’imaginer la fin… Sachant qu’au final, la linéarité de son univers ne donne finalement pas beaucoup d’issues.
En cela, « Seraphim » se veut plus d’avant-garde que les dizaines de titres mangas sur cette thématique et prouve qu’il est possible d’écrire des histoires intéressantes sans tomber dans les clichés inhérents au genre post-apocalyptique… A découvrir d’urgence. |