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Résumé :

Le père de Marianne Duvivier était au coeur des luttes des indépendances africaines. Engagé en particulier aux côtés de Patrice Lumumba au Congo, puis des syndicats algériens, c'est aussi un homme qui n'a pas su trouver sa place au sein de sa propre famille. Marianne, la cadette, est devenue le pilier, celle qui soigne les blessures de l'âme, avant de trouver sa liberté dans l'amour et la création.
Le titre "Heureuse vie ! Heureux combats! " est extrait d'une dédicace, comme un ordre de vie du père à sa fille ...

Chronique :

Cet album à un petit goût d’exceptionnel et s’il peut être catalogué dans la série « Secrets » de Frank Giroud, il échappe à la comparaison, rien que dans l’histoire.
En effet, cette fois-ci il s’agit bien d’un vrai secret de famille, celui de Marianne Duvivier et de ce fait, reste plus réaliste, romancé et tragique que les histoires de Giroud qui avaient alors des accents de thrillers modernes !

C’est pour cela que la maquette est différente et la tonalité plus ancrée dans le quotidien, comme si le récit faisait état de thérapie pour la dessinatrice, qui on l’imagine devait être à fleur de peau pour illustrer sa propre histoire mise en scène par le scénariste Lapière qui n’en fait pas des tonne pour sonner juste !

Avec son dessin fragile, Marianne Duvivier apporte à ce récit une touche sensible qui évoque un peu plus la dramaturgie du récit. On est en face d’un dessin qui porte l’histoire et arrive à être diablement efficace.

Testament de cette série qui se conclue avec cet album, Heureuse Vie, Heureux Combat, aussi tragique soit-il prouve qu’il est possible d’aller de l’avant !... Un bien bel album à mettre entre toutes les mains.