X

Résumé :

Octobre 2024. Le monde entier s’est reconfiguré, le pouvoir a changé de camp. Les nouveaux maîtres de la géopolitique planétaire s’appellent les Etats-Unis d’Afrique, tandis que l’Europe, à bout de souffle, s’est délitée. Le monde blanc, autrefois à la pointe de la puissance et du progrès, est désormais au seuil de la dégénérescence ; vétuste, sénile, mais hargneux. Et brûlant de reprendre le dessus sur ceux qu’il considère toujours comme ses anciens esclaves. C’est dans cet environnement international chamboulé que Malcolm Lean est discrètement recruté par le nouveau pouvoir africain. Sous une fausse couverture journalistique, destination Zurich, la ville de son enfance, où siège une formation politique extrémiste, le Parti de la Légitimité Blanche, soupçonné de téléguider en sous-main les attentats de l’Hydre, une organisation terroriste clandestine en guerre contre le pouvoir noir. Sa mission : identifier et si possible détruire le cerveau de l’organisation. Mais sur place, tandis qu’il renoue les fils de son passé en compagnie de son père adoptif Wilfrid Haas, vieux politicien avec lequel il partage la passion des échecs, Lean comprend que les dés sont pipés et que les vrais joueurs ne sont pas forcément ceux qu’on croit. La partie, mortelle, peut commencer ...

Chronique :

Paru initialement dans la collection (A Suivre…) incontesté des série N&B dans le domaine du thriller, « Requiem Blanc » refait surface sous une nouvelle maquette, des planches retravaillées pour offrir cette coloration légèrement bleuté / rougeâtre et surtout lui donner la chance de revivre et de de retrouver de nouveaux lecteurs, vu que les auteurs ont récemment fait connaître leur série phare « Le Transperceneige » et leurs signatures !

Quoi de plus naturel pour cette histoire qui étrangement après 30 ans d’existence n’a pas pris une ride et se veut directement liée à l’actualité politique contemporaine. C’est dans ce but qu’on se plonge avec délice dans cette intrigue qui fleure bon le thriller plutôt que le polar à la française. Du moins, Benjamin Legrand construit son récit avec beaucoup de fermeté, faisant évoluer les personnages dans un décorum de science-fiction d’anticipation très bien imaginé d’ailleurs.

Même le dessin de Jean-Marc Rochette ne subit pas les affres du temps, car il possédait déjà une patte graphique très nerveuse où ses aplats de noir donnent toute la dimension et la profondeur à son travail.

Avec une petite interview en fin de pages, on pourra aisément replacer ce récit dans son contexte d’époque pour mieux apprécier l’intrigue !... A découvrir.