Résumé
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La Ville, antre de perdition et de fourmillements perpétuels, s’avère pour certains un lieu de solitude intraitable. Surtout pour un journaliste tel que Spider Jerusalem, vénéré autant qu’il peut être méprisé. Mais bien sûr, face à la récente élection du Sourire à la tête du pays, ses états d’âmes sont le cadet de ses soucis. Dans une société décérébrée où tout peut être acheté, volé et produit en masse, la Vérité est une denrée rare. Spider est pourtant bien déterminé à la maintenir sur le marché, et ce quel qu’en soit le prix.
(Contenu : Transmetropolitan #25-36)
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Chronique
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Certainement la série la plus emblématique du catalogue Vertigo, « Transmetropolitan » est un cancer parmi toutes ces nouveautés comics et BD, tant par sa thématique et son idée d’être irrévérencieux. Car il faut dire que son personnage principal qu’est Spider Jerusalem ne mâche pas ses mots, son sens aiguisé de la répartie, mais surtout de faire son travail de journaliste / reporter avec efficacité et intégrité et surtout le premier à vouloir dénoncer une société corrompu au vice et au pouvoir. C’est peut-être ce côté grossier, violent et futuriste qui démarque du lot « Transmetropolitan » ! Warren Ellis créant ainsi un spectre que l’on peut retrouver aujourd’hui dans les différents scandales qui ternissent l’image politique à travers Gary Callahan, qu’il aborde avec dérision la pédophilie ou tout aussi grave, la montée en puissance du racisme féroce, rien n’est laissé au hasard et se veut une nouvelle fois la preuve qu’avec beaucoup d’ambition dans une recherche systématique de narration nouvelle, qu’il est possible de renouveler le genre « comics ».
Même le travail de Darick Robertson reste d’une étonnante efficacité avec un trait nerveux, beaucoup de détails à apprivoiser en arrière plans comme toute évolution logique dans son art et surtout l’envie de produire des planches proche du pop art. Et je ne mâche pas mes mots en disant qu’il vous faudra bien une seconde lecture pour découvrir tous ses clins d’oeil. A noter que pour ce tome l’auteur a fait appel à quelques amis pour dessiner des planches !
Une fois de plus, Warren Ellis prouve qu’il est un grand scénariste, capable d’une toute petite idée de créer un univers et des personnages complexes et qui seront pour les années à venir des références en matière de comics de qualité. Vu le travail d’Urban Comics sur cette édition, je ne peux que vous conseiller l’achat de ce classique du catalogue Vertigo. |