Chronique
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Si cette série pouvait prétendre à ses débuts à faire oublier le travail de Jean Van Hamme sur la série principale, on doit bien avouer que Yann s’éparpille dans des albums qui n’apportent plus grand-chose d’intéressant (pour les deux derniers), sinon de l’héroïc fantasy bien calibré pour les fans hardcore de Thorgal !
En faites on pourrait juste reprocher le manque d’ambition sur un personnage comme Louve qui possède bien des qualités pour qu’on lui écrive un scénario à multiples rebondissements au lieu de se contenter tranquillement d’une traque molle où Louve devra en découdre avec Crow. Et c’est là qu’on se demande pourquoi ce tableau à double emploi ne fonctionne pas, sachant que Yann développe plusieurs personnages, certains intéressant comme Skald par exemple sans jamais les exploiter au maximum.
Par contre, si le scénario manque de rebondissements, le travail déployé sur cet album par Roman Surzhenko reste dans la veine graphique de Rosinski avec ce soin dans le trait, le hachurage comme le choix des plans et des décors. Il y a une vraie osmose dans son travail méticuleux qui le rapproche immédiatement de l’œuvre du mentor, avec parfois cette idée assumée de faire ressembler ses travaux à ceux de Ronsinski pour garder un lectorat acquis à son graphisme.
On attendra la suite pour confirmer si la série possède encore des atouts pour séduire le lectorat et quelle sera la direction prise quant à l’évolution du personnage. Quoi qu’il en soit, ce tome reste fidèle tout de même à l’esprit «Thorgal» et devrait plaire aux seuls fans de la série. |