Chronique
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Avec sa couverture qui attire l’œil et dévoile un récit basé sur la Première Guerre Mondiale, Olivier Supiot réalise un roman-graphique à la fois surprenant dans l’histoire et fantastique dans son traitement graphique qui rend l’ensemble harmonieux et hypnotique…
Déjà cette aventure pour notre héros, presque maudit qui voit dans cette unité de Poilus casse-cou le salut, une intrigue parfaitement calibrée qui sait jouer des retournements de situations et de cette tension lourdingue pour construire une intrigue sur deux niveaux et rendre l’ensemble plus dense… On se plonge facilement dans le récit, tout en savourant les dialogues justes et les situations où s’embourbent tous ces soldats pris dans le feu de l’horreur !
Je ne sais pas si c’est le choix des plans ou de la couleur, mais il se dégage du travail de Supiot une ambiance lourde et malsaine où la chaire semble se frotter au métal rouillé. Je me demande même à quoi peuvent ressembler ses planches originales et si la couleur est aussi belle que cette reproduction.
Dans tous les cas, « La Patrouille des Invisibles » arrive à se détacher de l’ensemble des titres évoquant la Première Guerre Mondiale tout en nous réservant dans ses pages de belles idées scénaristiques et graphiques… A découvrir sans plus attendre. |