Chronique
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Suite directe des « Enfants du Vésuve », Dominique Rousseau développe son intrigue à partir des notes du maître Gilles Chaillet et parvient à toucher la grâce en s’approchant de façon évidente du génie narratif de Chaillet pour donner l’illusion que le maître est toujours aux manettes de la série, autant sur le plan narratif que graphique.
C’est donc avec une intrigue plus maligne que d’habitude, que le lecteur se perd dans les nombreux rebondissements, où les méchants ne sont pas qui ils sont et où Vasco va devoir prendre des décisions justes où la cupidité, les complots et la politiques sont les maîtres jeux d’un pouvoir corrompu. C’est peut-être ce qui fait la différence avec les anciens titres, où la thématique de l’intrigue se veut plus moderne, plus lisible aussi et qui permettra à un large public de replonger ou de continuer l’aventure avec ce classique de la BD médiévale.
On reste toujours bluffé par le travail graphique de Dominique Rousseau qui s’empare du genre réaliste avec frénésie en nous offrant des décors somptueux tout comme les parties architecturales qui demanderons une seconde lecture pour mieux contempler les détails apportés aux bâtiments. Je verrais bien ce dyptique en version luxe en N&B pour apprécier à sa juste valeur et en grand format son coup de crayon.
Dans tous les cas, la série « Vasco » continue de bien se porter et le prouve de façon magistral avec cet album où le scénario et le dessin font figure de travail d’orfèvre ! A posséder de toute urgence. |