Chronique
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Il n’aura pas fallu longtemps pour les auteurs pour se remettre en selle et nous proposer une nouvelle histoire complète de Maggy Garrisson avec au scénario Lewis Trondheim toujours aussi inventif et dont le travail narratif pour cet album s’avère complexe et remplit d’ingéniosité.
C’est surtout tout le travail sur la personnalité de Maggy qui reste remarquable, faisant de cette anti-héroïne un personnage attachant, qui se démarque par ses faits et gestes réalistes, bien loin des stéréotypes classiques de la BD. Il y a une envie de dépoussiérer le genre et lui donner un côté moderne, plus proche de la réalité avec des missions fades comme inspecter un appartement à l’insu de sa propriétaire, des histoires d’argent et quelques problèmes de cœur pour saupoudrer ce récit anticonformiste dans un univers BD un peu étriqué.
On retrouve toujours le trait saisissant de Stéphane Oiry qui construit son récit et ses planches comme un film avec des plans divers et parfois serrés pour aller droit à l’essentiel dans la lecture. Cette composition en damier donne une impression de légèreté et de fluidité dans le récit qui se démarque par cette mise en page très audacieuse.
Sans changer de cap pour l’histoire et le dessin, les auteurs prouvent une nouvelle fois que Maggy Garrisson se démarque des autres séries et s’implante définitivement dans le paysage des héroïnes de BD… A découvrir au plus vite. |