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Résumé :

Rustin se trimballe une grosse cicatrice à l'abdomen. D'où vient-elle ? Ça dépend qui le demande. Tantôt Rustin racontera que son père et lui furent jadis siamois ; tantôt il expliquera comment il s'est fait arracher le foie par un peuple incas ; puis il assurera que seule sa tumeur a été cuite dans le plat prévu pour le dîner. Bref, Rustin a beaucoup d'imagination. Grâce à cette inventivité, ce recueil de mensonges embrasse des univers différents, au service de chutes plus cocasses les unes que les autres ...

Chronique :

Rustin… Rustine… le parallèle est presque facile et donne à Nikola Witko la possibilité à son personnage de réparer sa blessure, une vilaine cicatrice abdominale et d’inventer autour de cette balafre une vie, des histoires et un sens à cet album en parti pré-publié dans la revue Aaarg !

On pourrait chercher un côté philosophique à ses récits, essayé de disserter dessus, mais Nikola Witko a voulu d’abord expérimenter graphiquement, donnant à chaque histoires son identité visuelle propre tout en proposant des histoires franchement barrées ! Ca je préfère vous laissez le découvrir, car plusieurs d’entre vous seront surpris par le contenu de « Rustin » des thèmes développés dans les différentes histoires courtes et le cynisme qui s’en dégage.

On reconnaît également sa patte graphique, directement inspiré de l’underground, le côté moderne et pro en plus ! mais surtout, j’affectionne son travail de couleurs qui fait la différence aux milieu de ces belles cases, de ces illustrations et des quelques planches inédites réunies dans cet album…

Si vous êtes à la recherche d’un ovni éditorial dans la BD, « Rustin » aussi simple soit-il possède toutes ces qualités… A découvrir.