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Résumé :

Australie, Nouvelle-Galles du Sud, 1970. À Dubbo City, la chaleur de la nuit est aussi poisseuse que les souvenirs et les rancoeurs. Accusé du meurtre de sa femme Lee, une jolie blonde aussi chaude que les nuits urbaines, Greg, condamné à être innocent, revient dans sa ville natale après vingt-sept ans de cavale. Avant d'être emporté par un cancer, son frère Ikke a balancé son grand secret : c'est lui qui a tué Lee.
Mais la vérité n'est pas toujours là où on l'attend ...

Chronique :

Zidrou comme scénariste jeunesse atteint des sommets avec ses séries Ducobu ou Tamara. Mais comme scénariste de thriller, il nous montre une nouvelle facette de son talent qui pousse loin le genre en France et ose enfin s'inspirer du genre américain pour donner une ambiance pesante à l'intrigue, pour développer avec efficacité son personnage Thomas Wentworth et le puzzle qu'il met en place méthodiquement pour remonter le fil de ce meurtre et pourquoi son frère s'est accusé avant de mourir.

Il pose une ambiance qui prend racine dans une Australie des années 70 pour offrir aux lecteurs un cadre visuel et surtout le moyen d'échapper à toutes les technologies actuelles qui auraient facilité le scénario, préférant jouer sur l'enquête, la difficulté du héros dans sa progression de la vérité et enfin pour mettre en place une intrigue à rebondissements, faits de complots, de mensonges et de dialogues crus qui nous font entrer avec violence dans ce récit anxiogène.

Le style graphique de Berthet commence à faire école et devient vite séduisant dès lors qu'on aime les belles planches, le coup de pinceau maîtrisé et une certaine forme rétro dans le choix du dessin qui nous ramène à une certaine époque... Je serais même curieux de pouvoir contempler ses planches en directe pour en apprécier davantage sa construction au niveau des plans et sa facilité à dessiner les femmes.

Comme la première série de cette collection, "Le Crime Qui Est Le Tien" est une réussite totale dont je vous recommande vivement la lecture.