Chronique
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Paru initialement en 1988 dans l'Echo des savanes et repris plus tard en album traditionnel chez Albin Michel, c'est Casterman qui refait vire cet album sous une nouvelle maquette et façonnage afin de lui donner toutes les chances d'exister en tant que tel, car la thématique visuelle et narrative ne correspond en rien... On a d'un côté un esthétique visuel vintage et de l'autre un scénario plutôt violent qui dérange... il faut le dire.
On retrouve donc Mimi en proie au doute et qui devient incontrôlable avec ses proches (sa femme par exemple) pour une intrigue et une idée toute simple si on lit le synopsis... Mais derrière tout cela, Dionnet dénonce et s'insurge sur quelques maux de société pour régler ses comptes et enfin nous ouvrir les yeux sur notre quotidien.
Bien que Pirus soit un auteur contemporain, son travail sur cet album sonne résolument vintage, autant la construction du rythme, du choix des plans que du graphisme en lui-même. Il y a cette fraîcheur, ce dessin rondelet et ses couleurs pastel qui nous ramènent très loin en arrière. C'est tout simplement bluffant aujourd'hui, à l'ère du dessin numérique de se rapprocher par exemple d'un dessinateur comme Calvo.
Avec cette réédition travaillée dans les moindres détails, reproduction des planches, format géant et qualité du papier épais, "Rose Profond" revit et permettra à toute une jeune génération de redécouvrir ce chef d'œuvre de Dionnet et Pirus... A posséder impérativement. |