Chronique
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Une fois de plus, Barral arrive à s'approprier l'univers graphique de Tardi et l'ingéniosité narrative de Mallet pour un récit qui s'inscrit dans le moule du polar bien français avec une enquête qui débute par un suicide... Suicide auquel il faudra remonter la piste pour avoir le fin mot de l'histoire et nous scotcher avec son final qui laisse entrevoir une nouvelle direction dans les intrigues et rebondissements qui font plus modernes que par le passé.
Mais Barral arrive à jongler avec tradition et modernisme sans choquer les puristes, ce qui est agréable quand on dévore ses dialogues.
Le travail de l'auteur sur cet album est vraiment impressionnant, car s'il ne reproduite pas à l'identique le trait de Tardi, il s'approche bien de l'ambiance et l'univers de Nestor Burma sans que cela ne gêne la lecture... D'ailleurs, arrivé au milieu de l'album, on arrête de se poser la question de qui est le dessinateur ! C'est tout dire...
Avec une telle qualité d'ensemble, il serait dommage de passer à côté de cet album... Tout est réuni pour en faire un moment exceptionnel de lecture. |