Chronique
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Autant certaines séries s'essoufflent au bout de quelques tomes tournant en rond par manque d'idées, autant "La Jeunesse de Blueberry" écrit par François Corteggiani gagne en qualité à chaque sorties d'albums. Celui-ci crève tout sur son passage avec un scénario réaliste et une mise en situation digne de certains films hollywoodiens du style "Speed", car l'action principale tourne autour d'une locomotive en fuite et de pillards à leur poursuite. Ce qui donne un scénario assez dense et sans temps mort !
Bien sûr, Cortegianni introduit dans son intrigue d'autres éléments comme ce village pacifique avec une étrange communauté que l'on va découvrir petit à petit. C'est d'ailleurs la force du scénario qui propose en premier temps une fuite rocambolesque pour aller vers une phase plus posée, afin de terminer dans l'action la plus spectaculaire. Jamais le scénario n'ennuie, jamais il ne se repose sur ses lauriers pour chaque fois nous surprendre.
Graphiquement, avec Michel Blanc-Dumont on frise carrément le sublime, le genre de planches dont il est impossible de faire mieux et d'y trouver le moindre défaut. D'ailleurs, il s'inscrit toujours dans ce dessin hyper fouillé avec une multitude de hachure qui se rapproche quand même du style graphique de Giraud. Michel Blanc-Dumont apportant sa touche dans le choix des décors et cette dextérité dans les plans de vues à couper le souffle.
En lien direct avec la série mère imaginée par Giraud et Charlier, les passionnés des auteurs, de western grands-espaces et de bonnes BD ne seront pas déçus de ce tome qui prouve qu'il y a encore de nombreuses pistes à explorer pour proposer de bien belles histoires. A posséder absolument. |